God of War : Nos impressions après trois heures de jeu

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PS4

C’est dans un café parisien redécoré façon taverne que nous avons enfin pu découvrir pad en main le prochain God of War qui signera les débuts de la série sur PlayStation 4. L’occasion pour le studio Santa Monica d’écrire une nouvelle page de l’histoire de Kratos qui, après s’être éloigné des dieux grecs bien trop belliqueux, se retrouve cette fois aux prises avec leurs homologues nordiques pas beaucoup plus commodes.

En guise d’introduction le directeur créatif du jeu Cory Barlog, déjà à l’œuvre sur les trois premiers God of War, a tenu à nous préciser que ce nouveau titre était autant destiné aux fans de la série qu’aux nouveaux venus : les premiers recevront toutes les explications nécessaires pour comprendre la nouvelle situation de Kratos, tandis que les seconds auront suffisamment d’informations pour se faire une bonne idée de son passé. Côté gameplay Cory a insisté sur le fait que nous étions là en présence d’un jeu partageant le même ADN que les précédents opus, tout en proposant quelque chose de très différent. Autant dire que les journalistes présents étaient chauds bouillants après cette mini-présentation de deux minutes, et qu’il n’aura pas fallu longtemps pour que chacun rejoigne sa PlayStation 4 Pro et se lance dans l’aventure !

Un Kratos assagi

Une fois n’est pas coutume ce n’est pas une quête de vengeance qui animera ici notre Dieu de la Guerre préféré. Sans trahir un secret par ailleurs déjà éventé par certains trailers, vous ferez dès les premières minutes de jeu la connaissance d’Atreus, fils de Kratos, et assisterez à la cérémonie funéraire qu’ils organisent tous deux pour leur mère et femme. Une séquence poignante qui pourrait bien vous tirer les larmes, superbement mise en musique, et qui donne le point de départ de votre aventure : la jeune femme souhaitait que ses cendres soient amenées sur le plus haut sommet de la région, et vous entendez bien respecter ses dernières volontés. Seulement voilà Atreus est encore jeune et semble avoir une santé fragile, et son père souhaite l’endurcir avant d’entamer le périple : un plan contrecarré par l’arrivée d’un curieux personnage qui semble tout connaître du passé de Kratos, et qui défie ce dernier en duel. Le combat est dantesque, l’ennemi finalement bien plus puissant qu’on aurait pu le penser, mais l’ancien spartiate en sort victorieux et décide de prendre la route avec Atreus.


Rapidement, on comprend que le guerrier solitaire des précédents opus laisse peu à peu place à un père certes dur mais extrêmement bienveillant : s’il hausse le ton lorsque son fils fait preuve de précipitation avec son arc et manque le cerf qu’il visait, c’est parce qu’il sait qu’une telle erreur pourrait lui être fatale dans le futur. Lorsque Kratos incite Atreus à le frapper et arrête facilement tous ses coups, c’est pour lui faire comprendre qu’il lui reste beaucoup à apprendre pour se débrouiller seul dans ce monde dangereux. Une relation qui n’est pas sans rappeler celle nouée entre Ellie et Joel dans The Last of Us, même si Kratos paraît ici plus froid ou en tout cas plus maladroit que son homologue du jeu de Naughty Dog.

Un gameplay rafraîchi

Sans surprise, notre duo croisera souvent la route d’ennemis bien décidés à l’empêcher de mener à bien sa mission. Vous découvrirez alors la nouvelle maniabilité de Kratos en combat, qui peut asséner des coups rapides (R1) ou puissants (R2), parer (L1) et esquiver (Croix). Ses mythiques lames cèdent ici leur place à la hache Léviathan qui rappelle furieusement le célèbre marteau Mjöllnir de Thor : elle peut être lancée sur une cible (on vise avec L2, on tire avec R1 ou R2) puis rappelée (Triangle), ou bien tenue en main pour occasionner plus de dégâts que les seuls poings de notre Dieu de la Guerre.

Détail sympathique, Atreus n’est pas un simple spectateur durant les combats puisque vous pouvez lui demander grâce au bouton Carré de décocher ses flèches sur les ennemis. Celles-ci n’occasionneront que peu de dégâts, mais elles auront l’avantage d’interrompre l’attaque en cours sur Kratos : pratique pour souffler un peu, ou pour éviter une manœuvre particulièrement dangereuse de l’ennemi. Attention, Atreus ne dispose au départ que de peu de flèches et il faudra attendre quelques secondes avant que son carquois ne se reremplisse une fois vide.

Durant nos trois heures de jeu, et en dehors de l’ennemi « mystère » qui obligera notre duo père/fils à prendre la route, nous avons croisé différents types d’ennemis dont les noms nordiques aux lettres biscornues ne peuvent être correctement retranscrits avec notre clavier français. On trouve parmi eux les Primordiaux capables soit d’attaquer à l’épée, soit d’envoyer des boules de feu, les Seidr qui comptent notamment des revenantes venimeuses insensibles à la hache de Kratos tant qu’Atreus ne les a pas touchées d’une flèche, ou encore les immenses Trolls à la puissance dévastatrice.

Vous vous en doutez, affronter un ennemi esseulé ne posera pas de gros problème à notre tandem mais les choses se gâteront dès lors que plusieurs adversaires seront présents : les développeurs ayant opté pour une caméra bien plus proche de Kratos, vous ne disposez plus de la vision d’ensemble offerte par les précédents opus et devez désormais garder un œil sur les indicateurs visuels qui vous permettent de savoir si une attaque arrive dans votre dos. Si le système surprend durant les premières minutes, il faut avouer que l’on s’y habitue rapidement et qu’il se montre tout à fait convaincant.

Petite subtilité, chaque adversaire dispose d’une seconde jauge dite d’étourdissement qui se remplit lorsqu’il reçoit des coups de poing de Kratos ou des flèches d’Atreus : une fois la jauge pleine, un finish spectaculaire peut être lancé en appuyant sur R3. Précisons pour ceux qui se poseraient la question que nous n’avons eu droit à aucun QTE interminable durant notre session de jeu !

Avant de foncer tête baissée sur un adversaire, il est préférable de jeter un œil à sa jauge de vie dont la couleur, du vert au violet, vous donnera une idée de sa force par rapport à celle de Kratos. Si toutefois vous décidez de vous attaquer à un ennemi trop fort que les choses tournent vraiment au vinaigre, vous pourrez toujours recourir à la Rage Spartiate en appuyant simultanément sur L3 et R3, ce qui vous permettra de décupler la force de Kratos durant quelques secondes et de faire sérieusement le ménage dans les rangs adverses !

Une petite dimension RPG

Au fil de votre progression, vous accumulerez des points d’expérience qui vous permettront de débloquer de nouvelles compétences pour votre Hache Léviathan, votre Bouclier du Gardien et l’Arc-Serre d’Atreus. Si les combats seront logiquement de gros pourvoyeurs d’XP, vous en obtiendrez aussi en remplissant divers objectifs tels que tuer un nombre donné d’un type d’ennemi spécifique, ou récupérer tous les objets cachés d’une zone.


Toujours côté customisation, des gemmes d’attaque runique récupérées dans des coffres pourront servir à personnaliser vos armes pour disposer de coups supplémentaires rapides et puissants. Vous pourrez aussi obtenir différentes pièces d’armure (torse, avant-bras, taille, talisman) pour Kratos et Atreus.

Précisons que malgré leur omniprésence, les combats ne seront pas votre seule activité durant l’aventure, de nombreux puzzles étant aussi de la partie : il vous arrivera souvent de devoir activer un mécanisme, le bloquer avec votre hache, et utiliser le chemin ainsi ouvert avant de récupérer votre arme. Evidemment lorsque le mécanisme en question bloque un plafond hérissé de piques et que des ennemis apparaissent, il est préférable de se mesurer à eux à mains nues plutôt que de récupérer bêtement votre outil de destruction !

Une rouste graphique

Difficile d’utiliser pour la énième fois le terme de « claque graphique » lorsque l’on pose les yeux sur le petit dernier du studio Santa Monica : la prestation est hors-norme, et l’on est saisi dès les premières secondes par la qualité de la réalisation et par le souci du détail.

On pense par exemple à cet arbre coupé par Kratos durant les deux premières minutes du jeu, qu’il transporte ensuite négligemment sur son épaule : là où la plupart des jeux vidéo vous proposeraient simplement un cylindre joliment texturé, on aperçoit sur ce tronc l’écorce recourbée au niveau de la coupe, donnant l’impression d’un tronc réellement « pelé » à cet endroit. Plus loin dans le jeu, on est surpris de balancer un adversaire au sol et de le voir se relever couvert de neige : l’interaction avec l’environnement est bel et bien de la partie, et ne nous avait pas fait aussi forte impression depuis la gestion des vêtements mouillés de Drake dans Uncharted.

Plus globalement, ce nouveau God of War offre des environnements magnifiques aux textures hyper-détaillées, des personnages et ennemis parfaitement animés, et une fluidité sans faille en tout cas durant cette session de hands-on. On précisera tout de même qu’il n’était pas franchement possible de juger de l’aspect « monde semi-ouvert » du jeu sur ce début d’aventure, notre progression étant tout de même largement guidée de bout en bout.

Est-il vraiment nécessaire de vous dire que ce premier contact avec le nouveau God of War nous a réellement emballés ? Qu’il s’agisse de sa narration parfaitement maîtrisée, de son gameplay certes différents mais extrêmement agréable, ou de sa réalisation qui en met plein les yeux, le petit dernier du studio Santa Monica semble avoir tous les atouts pour conquérir un très large public. La série God of War devrait débarquer sur PlayStation 4 avec fracas, et l’on a maintenant hâte de découvrir la suite d’ici quelques semaines ! Rendez-vous très prochainement dans nos colonnes pour le test complet.

Les commentaires
Le
Merci pour ce dossier, ça donne vraiment envie.
Le
Grosse hype!! Merci pour ce retour qui a l'air de promettre une pure merveille
Le
Pfff. C'est malin Eric, maintenant j'ai trop envie d'y jouer 😭😭😭
Le
Comment ça va claquer sa mamie.
Le
Ça sort quand déjà ? Il me reste des jours à poser je crois :o
Le
20 avril !

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